Le CNEA reçu par le Défenseur des Droits

Monsieur Jacques Toubon, Défenseur des Droits, a reçu longuement le CNEA le 15 juin dernier. L’entretien a porté essentiellement sur la situation du Grenier des Grands-Augustins. Le Défenseur des Droits s’est engagé à contacter le plus rapidement possible les responsables de ce dossier au plus haut niveau de l’Etat, face à l’absence de coordination et à l’urgence des décisions à prendre. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement.

Le CNEA reçu à l’Elysée

Suite à sa demande de rendez-vous auprès du Président de la République, le CNEA a été reçu le 9 juin 2016 par Madame Constance Rivière, conseillère spéciale auprès du Chef de l’Etat en charge de la Culture, de la Communication et de la Citoyenneté. L’entretien a porté essentiellement sur le devenir des Grands-Augustins et la situation de l’éducation artistique.

Communiqué de presse du 3 juin 2016

Grenier des Grands-Augustins :

La Cour de Cassation donne raison au CNEA

et condamne sévèrement la Chambre des Huissiers de Justice de Paris


Le CNEA (Comité National pour l’Education Artistique) a la satisfation d’annoncer que par arrêt de la Cour de Cassation en date du 1er juin 2016, justice lui a été rendue, la Cour Suprême ayant invalidé le congé qui a permis à la CHJP (Chambre des Huissiers de Justice de Paris) de l’évincer du Grenier des Grands-Augustins. Il est désormais jugé de façon définitive que le CNEA a été expulsé du Grenier de manière illégale.

C’est donc à bon droit que le CNEA a engagé cette action judiciaire dans le but de « sanctuariser » ce lieu mythique, ancien atelier de Jean-Louis Barrault et de Pablo Picasso, où a été peint notamment Guernica, afin de le protéger et de permettre ainsi au public, et tout particulièrement aux scolaires, de profiter de cet endroit qualifié par le réalisateur Carlos Saura de « lieu le plus emblématique de Paris, digne d’être classé au Patrimoine mondial de l’Humanité. »

Il fallait pour cela éviter que le Grenier ne soit transformé, comme l’étage inférieur, en chambres d’hôtel et suites, le président de la CHJP, Maître Denis Calippe, ayant contracté un bail avec un groupe immobilier, chargé de convertir l’ensemble de l’immeuble, situé 7, rue des Grands-Augustins, en résidence hôtelière de luxe. Afin d’éviter ce désastre, le CNEA avait organisé une vaste campagne et saisi, par le biais d’une lettre ouverte, le Premier ministre et la maire de Paris. A la suite de cette action, la Commission régionale du Patrimoine et des Sites avait voté à l’unanimité le 13 mai 2014 le classement à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques des deux derniers étages de l’immeuble, dont le Grenier.

Faisant fi de cette décision, ledit groupe immobilier avait déposé le 5 août 2014 un permis de construire occultant ce classement. Malgré toutes les interventions du CNEA, entre autres, auprès des pouvoirs publics, la mairie de Paris avait accordé un permis de construire au groupe en question le 15 juillet 2015. Face au danger planant sur les deux derniers étages, le CNEA avait donc décidé de déposer un recours devant le Tribunal administratif le 15 septembre 2015 pour demander l’annulation de ce permis, appuyé dans sa démarche par le Comité de défense des Ateliers des Grands-Augustins.

Toutes les étapes de ce combat sans précédent dans l’histoire du Patrimoine sont retracées sur le site du CNEA (rubriques « Actualité », « Actualité judiciaire » & « Communiqués ») : https://lecnea.wordpress.com/

Le CNEA tient à remercier tous ceux qui lui ont manifesté leur soutien pendant ces années de procédure judiciaire, si lourdes à traverser. Nous ferons état de tous ces soutiens dans un prochain communiqué, après avoir réfléchi aux suites à donner à cette décision de justice et consulté notre Conseil, Maître Marc Bellanger. Une réunion du Conseil d’administration est convoquée à cet effet.

P/O le Bureau national du CNEA

Alain Casabona, Délégué général

Lien vers: Arrêt Cour de Cassation

Contact : c.n.e.a@wanadoo.fr

Le CNEA a saisi M. Jacques Toubon, Défenseur des Droits, au sujet du dossier des Ateliers des Grands-Augustins

Le CNEA, accompagné dans sa démarche par le Comité de défense des Ateliers des Grands-Augustins, présidé par M. Michel Cantal-Dupart, et dont la présidente d’honneur est Madame Marie-Christine Barrault, a saisi M. Jacques Toubon, Défenseur des droits, au sujet du dossier des Ateliers des Grands-Augustins. Rappelons que M. Toubon a occupé successivement les fonctions de ministre de la Culture et de la Francophonie, de ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et de député européen avant d’être nommé Défenseur des Droits en juillet 2014 sur proposition de M. François Hollande.

Communiqué du 17 mai 2015: « 33 jours » tourné au Grenier des Grands-Augustins?

Banderas sera Picasso

« L’acteur espagnol Antonio Banderas a annoncé hier sur la Croisette qu’il s’apprêtait à débuter le tournage de « 33 Jours », de Carlos Saura, dans lequel il incarnera Pablo Picasso aux côtés de l’Américaine Gwyneth Paltrow. Le film racontera les 33 jours durant lesquels Picasso, à Paris, en 1937, se consacra au tableau « Guernica », hommage à la ville espagnole décimée par les bombes des nazis et des fascistes la même année. » (lien vers l’article: http://www.leparisien.fr/espace-premium/culture-loisirs/banderas-sera-picasso-13-05-2016-5790567.php)

Cette information, extraite de l’édition nationale du Parisien le vendredi 13 mai 2016 et largement reprise par les médias, n’est pas une surprise pour le CNEA qui avait eu, avant son expulsion du site par la Chambre des huissiers de justice de Paris, le privilège de recevoir le grand réalisateur et une partie de son équipe en 2012, époque à laquelle il conçut ce magnifique projet. Nous avions laissé nos invités profiter de cette opportunité pour se livrer à un repérage approfondi des lieux (prises de vue, plans, mesures…) afin de satisfaire leur demande, à savoir reconstituer le plus fidèlement possible le Grenier des Grands-Augustins en studio, en l’occurrence à Madrid. Malheureusement le projet, dans lequel la participation de Gwyneth Paltrow et d’Antonio Banderas était déjà prévue, n’a pu être réalisé dans les temps voulus, faute de budget. Le CNEA se félicite de cette bonne nouvelle et rappelle que Carlos Saura a été l’un des premiers signataires de la lettre ouverte à Manuel Valls et Anne Hidalgo dès leur prise de fonction, pour tenter de sauver les Ateliers des Grands-Augustins (cf. site du CNEA : https://lecnea.wordpress.com/), et s’était exprimé sur cette question en ces termes :

« Il y a quelques mois, alors que je préparais mon film « 33 jours » sur Picasso, Dora Maar et l’élaboration du tableau « Guernica », j’ai eu l’occasion de visiter l’atelier de la rue des Grands-Augustins où l’artiste a peint le « Guernica ». Ce fut un grand moment d’émotion. Je crois que ce lieu doit demeurer un lieu inaltérable, un centre de culte et d’admiration qui, en tant que Patrimoine de l’Humanité, mérite donc la plus grande attention de l’Etat français. Il n’est pas vain de penser que le « Guernica » est la plus formidable représentation « des désastres provoqués par la guerre », un tableau-affiche qui symbolise l’horreur et la violence de la guerre, malheureusement toujours présentes à notre époque, où les conflits belliqueux sont une menace permanente pour l’Humanité. Pablo Picasso est un peintre espagnol et français, un peintre universel et sans frontières. Il a passé la majeure partie de sa vie en France qui l’a toujours bien accueilli. C’est à Paris, dans cet atelier des Augustins que Picasso, en y réalisant le « Guernica », a vécu une des expériences les plus émouvantes de l’Histoire de la peinture. Cette structure de la rue des Augustins qui a accueilli le théâtre, la danse et la peinture, mérite d’être conservée et protégée comme étant le lieu le plus emblématique de Paris. »      

A ce sujet, le CNEA, très souvent sollicité par les médias et les défenseurs du Patrimoine, constate que le dossier n’a pas avancé, malgré tous ses efforts (cf. rubrique « communiqués » du site du CNEA). Quant à l’objet de ce message, il s’agit évidemment d’une « joke », mais après tout, rien n’empêche Helzéar et la Chambre des Huissiers de Justice de Paris de mettre à disposition du réalisateur espagnol, en attendant que la situation soit débloquée, les Ateliers des Grands-Augustins, l’immeuble étant vide pour l’instant…Comme disait Coluche : « c’est ça qui serait chouette ! »

 Bonne journée à tous

 Le Conseil d’administration du CNEA

Le CNEA reçu à Matignon le 4 avril 2016

A la suite de la lettre adressée le 10 février 2016 au Premier ministre par le CNEA et le Comité de défense des Ateliers des Grands-Augustins, M. Manuel Valls a demandé à sa Conseillère Culture, Madame Nathalie Sultan, de nous recevoir afin de faire le point sur le dossier des Ateliers des Grands-Augustins, dossier qui n’a toujours pas évolué.  Le CNEA était représenté par son délégué général, M. Alain Casabona, le Comité de défense par son président, M. Michel Cantal-Dupart. Les différents points abordés sont ceux figurant dans la lettre au Premier ministre (cliquer sur le lien: Lettre au PM, 10-02-16). Il a été convenu de reprendre un rendez-vous après consultation des autres protagonistes. Le CNEA a suggéré la nomination d’un médiateur et réaffirmé sa position définitive: le classement des deux derniers étages de l’immeuble 7, rue des Grands-Augustins doit être respecté. Il est hors de question de transformer ce lieu mythique en résidence hôtelière de luxe.

Communiqué de presse, 22 janvier 2016

Opération chloroforme

L’hebdomadaire Valeurs Actuelles a publié dans son numéro paru le 21 janvier 2016 un article relatif à la situation des Ateliers des Grands-Augustins (lien vers l’article: http://www.valeursactuelles.com/latelier-de-picasso-hotel-de-luxe-ou-lieu-de-memoire-58643). Cet endroit mythique où vécurent Jean-Louis Barrault puis Pablo Picasso est en effet menacé d’être transformé en résidence hôtelière. Face à l’émotion considérable provoquée par ce projet, la mairie de Paris a publié le 16 juillet dernier un communiqué fantaisiste ne reposant sur aucun élément vérifiable. Malgré les demandes réitérées d’élus, du CNEA et du Comité de défense des Ateliers des Grands-Augustins, Mme Hidalgo n’a toujours pas répondu aux questions relatives à cette situation qui dure depuis maintenant…cinq mois! Dans ces conditions, le CNEA (Comité national pour l’Education Artistique) et le Comité de défense des Ateliers des Grands-Augustins ont déposé une demande d’annulation du permis de construire le 15 septembre dernier.

Qui est prêt à relever le défi ?

Nous appellons les journalistes, et tout particulièrement ceux de l’audiovisuel, à se saisir de ce dossier dont nous détenons les pièces essentielles prouvant que le communiqué du 16 juillet est de nature à tromper l’opinion publique et ne repose sur aucun élément tangible, et demandons solennellement à la mairie de Paris de rendre publiques les documents qui rendraient crédible sa position, pour le moment intenable. A cet effet, nous proposons qu’un débat soit organisé sous forme de table ronde avec les différents protagonistes (représentants du gouvernement, de la mairie de Paris, maire du VIème arrondissement, société Helzéar, Chambre des huissiers de justice de Paris, CNEA et Comité de défense des Ateliers des Grands-Augustins).

Par ailleurs, face à ce qui constitue sans doute l’un des plus importants scandales de notre époque en matière de patrimoine, le CNEA et le Comité de défense décident de saisir à nouveau le président de la République, qui jugeait en 2013 « que ce dossier devait être traité comme prioritaire », pour lui demander d’user de son autorité face à l’inertie du gouvernement et à la mauvaise foi évidente de certains représentants de la municipalité.

Il va de soi que si les engagements pris en juillet dernier, relatifs à la « sanctuarisation » du Grenier, étaient respectés, le CNEA ne manquerait pas de retirer immédiatement sa demande d’annulation de permis de contruire.

On imagine la jubilation de certains nostalgiques du Caudillo à l’idée de pouvoir occuper bientôt cet espace mythique, là où Picasso peignit Guernica, l’une des œuvres les plus représentatives de la dénonciation de la barbarie, et qualifié à juste titre par le réalisateur Carlos Saura de « patrimoine de l’Humanité »*. La destruction des statues du Bamiyan par les talibans a fait à l’époque l’objet d’une indignation générale…ou presque. Il serait fâcheux que Paris soit la risée du monde entier du fait des appétits financiers de quelques iconoclastes se posant, qui plus est, en défenseurs du patrimoine ! Certains jugeront ces propos excessifs. Nous en assumons l’entière responsabilité et n’hésiterons pas à utiliser tous les moyens que la démocratie met à la disposition des citoyens pour que la décision prise à l’unanimité le 13 mai 2014 par la Commission régionale du patrimoine et des sites, à savoir le classement des Ateliers des Grands-Augustins à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, ne soit pas bafouée. Le Grenier des Grands-Augustins doit être et sera rouvert au public, et tout particulièrement aux scolaires.

P/O le conseil d’administration du CNEA, Alain Casabona, délégué général

le conseil d’administration du Comité de défense des Ateliers des Grands-Augustins, Michel Cantal-Dupart, président

* site du CNEA: https://lecnea.wordpress.com/ (ce site est régulièrement actualisé)

adresse mail: c.n.e.a@wanadoo.fr

Merci à tous ceux qui voudront bien diffuser cet article. 

 

Bulletin de SOS Paris, article consacré aux Ateliers des Grands-Augustins

Le bulletin n°95 de SOS Paris a consacré un article relatif à la situation des Ateliers des Grands-Augustins, qui reste toujours bloquée, n’en déplaise aux services de communication de la mairie de Paris…Pour reprendre le titre de l’éditorial de la revue: « Grandes déceptions pour le patrimoine« !

SOS Paris: mail: sos.paris@orange.fr                                                                                                                                          site: http://sosparis.free.fr

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Article SOS Paris (p.1) Article SOS Paris (p.2)